Les dingues ? Une minorité comme les autres !

Avec le gauchisme, le pire est toujours sûr. On a beau le savoir, on n’a jamais l’imagination assez riche pour anticiper ses lubies. Dans le genre gauchisme 2.0, le e-magazine Slate bat ainsi des records. On y trouve des perles intersectionnelles de toute première catégorie. Dernière en date du 27 mai, un article qui évoque, avec le vocabulaire compassionnel de rigueur, l'association Objectum-Sexuality Internationale (OS Internationale) : « elle compte aujourd'hui quelque 400 membres qui se déclarent «objectum sexuals», c'est-à-dire attiré·es par des objets inanimés ».

En 2013, un grivois de droite a cru bon d’envisager que le mariage pour tous était un premier pas vers celui entre un homme et un chien : il a été lynché promptement. J’ai approuvé et d’abord pensé, en paisible démocrate, que cet homme exagérait. Cet article me conduit à m’interroger : le premier qui dit la vérité aurait-il été exécuté ? Evidemment, le chien, c’était risqué comme image : même les gauchistes pédophiles des années 1970 ont toujours réprouvé la zoophilie. C’est vrai qu’à gauche, on préfère les chats, plus raffinés que ces beaufs de chiens. Et, à la différence des enfants, les chats sont totalement hermétiques au désir humain et possèdent des griffes. Alors la zoophilie : pas bien ! En plus, le chien, il n’y a pas plus vil dans la culture musulmane : ça fait du monde pour fermer le ban.

Non, cet homme n’exagérait pas : il se trompait de délire. Mais comment le lui reprocher : quelle raison pourrait seule aller jusqu’au degré d’absurdité que le gauchisme est capable d’atteindre en apnée du cerveau ? Tout le monde n'est pas Dali : oubliez le chien, c’est aux objets qu’il fallait penser ! Et oui, bien sûr : les minorités et les animaux ont des associations pour les défendre, pas les objets ! Dans la moraline dominant-dominé rien n’interdit donc la sexualité entre un être humain et un objet. Sinon peut-être un désir nécessairement mal partagé et un côté peu pratique à mettre en œuvre ? Mais ne faisons pas la fine bouche et suivons le dé-raisonnement qui nous est proposé comme un avant-goût de l’avenir.

Slate nous informe que l’association OS Internationale « a été fondée par Erika Eiffel en 2008. Erika LaBrie, de son nom de naissance, estime avoir été victime d'une médiatisation offensante. Laquelle lui a fait perdre sa compagne : la tour Eiffel ». Vous êtes toujours assis ? La suite : « Elle en est tombée amoureuse comme un·e autre se serait épris·e d'une idole de jeunesse. « J'étais fascinée par la tour depuis l'enfance, puis bouleversée lorsque je l'ai vue pour la première fois. Sa structure, ses décennies d'histoire, la patte de Gustave Eiffel…».

Commentaire de Slate : « pour Nanda Arvay, psychiatre française, supposer que ses membres sont malades relève moins du diagnostic médical que de l'étiquette normative. Notre société a la fâcheuse tendance de lier certaines marginalités à des troubles mentaux, même en l'absence de données scientifiques ».

Slate rappelle « qu’en France, jusqu'en 1992, l'homosexualité était considérée comme une pathologie psychiatrique ». Nous y voilà. Et conclue très logiquement : « De là à ce que l'objectum sexuality soit bientôt une orientation sexuelle protégée par la loi ? Au nom du respect des libertés individuelles, c'est un horizon possible, mais très improbable, estime la psychiatre. Tout en rappelant qu'il appartient à chaque génération de nourrir un débat afin de redéfinir le tracé de sa normalité. Et de légiférer en conséquence ».

Quand le gauchisme parle de possible, même « très improbable », on sent bien que le pire est à venir, comme on dit au Parti des indigènes de la République. En attendant, je m’inquiète et je m’insurge : comment fera ma chaise pour se défendre si mon voisin la harcèle ou la viole ? Nommons vite des avocats d’objets qui s’autosaisiront aussi souvent que nécessaire. Ils ont déjà une clientèle toute trouvée : les godemichés. Sûr qu’ils n’en peuvent plus d’être exploités sexuellement sans vergogne !


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