Chloroquine ou chloroforme ?
Dans Independance Day, cet excellent navet hollywoodien,
l’humanité est confrontée à une menace extérieure, une race d’aliens qui décime
les planètes comme une nuée de sauterelles intergalactiques. Bien sûr, ils sont
d’abord invincibles et provoquent des ravages. Et puis, notamment grâce à un
scientifique un peu dingue d’enthousiasme, le héros trouve la faille : il « suffit »
d’injecter un virus informatique dans le navire amiral des aliens pour anéantir
leurs défenses et les exterminer.
Tous les ingrédients du coronavirus sont à l’arrivée. Même
cette indépendance nationale dont les Etats européens ont perdu le sens sur la
route de la soie. Dans le rôle du virus anti-virus, la chloroquine semble tenir
la corde et chacun retient son souffle : s’agit-il d’un mirage
expérimental ou les faits vont-ils prouver rapidement l’efficacité du traitement ?
Le chœur des vierges effarouchées joue, bien sûr, la partition du principe de
précaution : il est vrai que le seul laboratoire français qui fabriquait
encore de la chloroquine, Famar Lyon, est en redressement judiciaire et que les grands
laboratoires préféreraient qu’on adopte un traitement bien à eux. Ou qu’on leur
laisse au moins le temps de se retourner pour s’assurer que la santé ne prendra pas le
pas sur la rentabilité (gage de ta santé demain, comprends-le bien, futur
malade !).
En attendant, certains médecins dégainent le serment d’Hippocrate pour
essayer de sauver, avec ou sans autorisation de l’administration : les effets
secondaires sont peu de choses à l’article de la mort. Ce n’est dit qu’à moitié
mot mais ils sont nombreux, déjà, à administrer de la chloroquine aux patients les
plus atteints. Si le professeur Raoult a raison, l’espoir pourrait revenir plus
rapidement que prévu. Dans le cas contraire…
https://lejustenecessaire.wordpress.com/2020/04/08/le-covid-19-plus-fort-que-greta/
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