Vivre ensemble : et pour le divorce, on fait comment ?
Pour la presse de
gauche française, c’est simple :
si vous n'êtes pas enthousiasmé par le multiculturalisme,
vous êtes nazi !
Jadis, au siècle dernier, dans cette nuit moyen-âgeuse qui a
précédé l’arrivée du socialisme à la française, des réseaux sociaux, de la
théorie du genre et de la convergence des luttes chez les racisés, quand on
disait qu’on vivait ensemble, ça voulait dire qu’on était en couple. On vivait
ensemble, sous-entendu : on partageait un même lieu de vie privée, une
même intimité. Pendant longtemps, le « vivre ensemble » a constitué
la principale matière des cauchemars dans tous les couples. Pendant cent ans,
des milliers de gens sont morts parce qu’Aliénor d’Aquitaine et Louis VII n’avaient
pas réussi à « vivre ensemble » ! Quoi de plus difficile ?
Les vieux couples ont des mérites qu’eux seuls connaissent. C’est qu’il est
éprouvant, le vivre ensemble : on y laisse des larmes et des morceaux de cœur
avec les années. Ceux qui survivent, bien rares, ont perdu de leurs plumes.
Vivez ensemble !
Qu’à cela ne tienne : les amis du Bien ont érigé le « vivre
ensemble » en exigence incontestable. Oui sauf que… on ne parle plus de
sphère intime mais d’espace public, de quartiers, de villes, tout le contraire
quand même. Ce qu’on ne parvient pas à réussir à petite échelle, nous allons
bien sûr y parvenir avec succès à grande échelle ! Que veut-on nous
laisser entendre ? Que le couple est une sphère encore sauvage où se
déroule sans jamais finir l’inégal combat du désir – à droite – et de l’amour –
à gauche ? En novlanguologie, le couple est la cellule de l’exploitation
ancestrale de la femme par l’homme. La preuve : il la pénètre pour assurer
la survie de l’espèce, c’est vraiment du dernier ringard. On voit bien où on
glisse, tout en moraline : suppression du couple, du genre, de la famille
(travail, patrie, quelle horreur !) et même de la sexualité qui, depuis,
trop longtemps fait chier tout le monde, enfin surtout ceux que la vie ne fait
pas jouir.
Bientôt les bûchers sociaux
Chouette, demain, on baise en 3D ! Tout doux, les geeks :
dans le nouvel évangile écolo-scatologique, pécher en pensée est tout aussi
grave que de passer à l’acte. Dans la moraline actuelle, y a de l’indigne jusqu’aux
fonds des âmes : ces pensées qui vous poussent à fumer ou à boire, nous
allons bientôt vous les enlever de la tête. En commençant par les criminaliser !
L’Eglise et les despotes modernes ont fortement contribué à peaufiner une
méthode que les pays musulmans affectionnent toujours. Hérétiques vautrés dans votre individualisme oublieux, repentez-vous, la fin du monde climatique est pour demain ! Il est interdit d’oublier
que vous n’êtes qu’une fourmi dans la fourmilière : votre individualité ne
vaut que comme potentiel de production/consommation, tout le reste est au
service de la Société sociétal socialiste.
Bouge doucement, ça fait moins mal
Alors, oui, dans cette émouvante termitière humaniste, il
est de toute première instance d’aimer celui qui vous vole la moitié de votre
cape : après tout, Martin a bien fini par donner la sienne, c’est juste
redistribution du fort vers le faible. Oui sauf que… ce sont les forts qui
prennent aux faibles pour donner à d’autres faibles ! Le « vivre
ensemble » est une injonction qui ne s’adresse qu’aux ennemis de toujours :
les croisés et les musulmans. Evidemment, dit comme ça, ça dramatise et
souligne, surtout, l’inversion
historique de la dynamique de force sous le double effet de la culpabilité
occidentale post-Hitler et du ressentiment de ces anciennes colonies que leur « libération »
n’a pas grandies.
Le « vivre ensemble » me fait penser à ces « mobilités
douces » avec lesquelles les amis du Bien sont en train de nous astiquer
le fondement au nom du Green. Et pour le divorce, on s’adresse à qui, Monsieur ?
"Mobilité douce", "circulation apaisée", pourquoi faut il que ça tombe toujours dans le gnagnan ? Moi j' aimais la mobilité dure et la circulation déchaînée.....
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