Solidaire ou solitaire : choisis ton camp, Kamarate !

Comme d'habitude, la langue française fait bien les choses. Une seule lettre marque parfois la frontière entre deux mondes. Ici, entre la solidarité et la solitude, entre la société et l'individu, entre le socialisme et le privé, entre la gauche et la droite. Après, rien de nouveau sous le soleil et le réel a l'humour pervers : on crève de solitude et on nous presse d'être solidaires pour faire face aux loups solitaires. Sans doute la preuve que nous sommes des moutons solitaires. Perdus sans berger, sans dieu, sans petit père des peuples. "Vous n'aurez pas ma laine !" entend-on bêler après chaque effraction des loups dans la bergerie. 

Plages 2017 : les Français plus solidaires que jamais
"Tu as lu Goethe, tu aurais mieux fait de lire Marx : tu aurais contribué à l'édification de l'homme nouveau, plutôt que de sombrer dans le nihilisme romantique !" Mais, kamarate, j'ai lu les deux et je n'y ai pas relevé d'opposition dialectique : tous les chemins mènent au même sommet de la montagne. Entre Marx et le marxisme, il y a la gauche. Allez expliquer à Marx qu'un chat est un chien, qu'une ballon de foot est un référentiel bondissant ou que l'islam est une religion de paix. Il demanderait encore un peu d'argent à son copain Engels pour aller boire une bière en rigolant. 

Insoumis, c'est contre le libéralisme : clair pour toi, Marxou ? 
Plusieurs pintes, de préférence, pour bien saisir les implications du principe qui guide notre raison moderne : l'inversion. Le haut est en bas, le bas est en haut et tu déclines à l'infini : l'homme devient femme, la femme devient homme ; la lutte pour la liberté, c'est le djihad ; URSS bien, USA pas bien ; la laïcité, c'est la possibilité de porter un niqab ; le conformisme, c'est le libéralisme ; Israël contre la Oumma ou Trump contre Kim Jong-un, c'est le méchant Goliath contre le gentil David, etc.etc. Bientôt, dans nos écoles, on nous apprendra que la lune est carré parce qu’il ne faut pas stigmatiser les ronds qui ont déjà trop souffert de la dictature de l’angle droit. La bêtise, c'est comme l'eau. Elle s'immisce partout, gentiment, elle se conforte avec patience, certaine de vaincre par le nombre. 

Bientôt, l'ange fera la bête et le tsunami de la bêtise emportera l'Occident dans sa haine de lui-même.

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